Faites un choix éclairé en fonction de vos souhaits et de vos valeurs.
Lorsque vous prenez des décisions de fin de vie, nous vous encourageons à consulter votre prestataire de soins de santé. Veuillez noter que le contenu ci-dessous est fourni à titre informatif et ne doit pas être interprété comme un avis médical ou juridique.
Au Canada, la nutrition et l'hydratation par sonde sont considérées comme des traitements médicaux. Vous avez le droit de les refuser en premier lieu, ou de les arrêter après qu'elles aient commencé.
Vous avez également le droit de refuser d'être nourri par voie orale. Les personnes capables de prendre des décisions en matière de soins de santé sont légalement autorisées à refuser la nutrition et l'hydratation par voie orale dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada. C'est ce qu'on appelle l'arrêt volontaire de l’alimentation et d’hydratation (VSED).
La VSED n'est pas un processus qui doit être entrepris sans réflexion. Il s'agit d'un processus très difficile qui nécessite des médicaments, du soutien et la supervision d'un fournisseur de soins de santé. Si vous envisagez de le faire, veuillez en discuter avec votre prestataire de soins primaires avant d'entreprendre quoi que ce soit. Un prestataire de soins de santé sera en mesure de parler des risques et des avantages de toutes les options.
Les personnes qui souhaitent laisser leur vie se terminer naturellement refusent parfois ou interrompent les soins, notamment les soins de santé destinés à prévenir ou à guérir une maladie. On parle alors d'arrêt volontaire des soins (VSC).
Le VSC implique généralement d'arrêter ou de refuser les éléments suivants (bien que tout le monde ne les refuse pas tous) :
Très peu de juridictions dans le monde autorisent AMM pour les non-résidents, mais la Suisse est un pays qui l'autorise. Si vous envisagez une mort assistée en Suisse, il est recommandé de faire d'abord évaluer votre situation par une infirmière praticienne ou un médecin local pour voir si vous êtes admissible à AMM au Canada. Veuillez consulter notre page Navigating a Request for AMM ou contacter support@dyingwithdignity.ca si vous avez besoin d'aide pour trouver un évaluateur local. Mourir dans la Dignité Canada n'est affilié à aucune des cliniques de mort en Suisse.
La réanimation cardio-pulmonaire (RCP) est une procédure médicale destinée à maintenir la circulation sanguine si votre cœur s'arrête soudainement de battre. Elle peut comporter des compressions thoraciques manuelles ou des chocs électriques. La RCP peut vous sauver la vie en cas d'urgence, mais le taux de réussite de la RCP chez les personnes gravement malades ou fragiles est très faible.
Il est important de penser à l'avance à la réanimation cardio-pulmonaire et de faire connaître vos souhaits à vos proches et à votre ou vos prestataires de soins de santé, car vous ne serez pas en mesure de parler pour vous-même lorsqu'une telle intervention sera nécessaire.
Si vous décidez de ne pas pratiquer la RCP, vous pouvez l'éviter en obtenant une ordonnance de non-réanimation (DNR) ou une ordonnance de non-réanimation, que vous soyez à l'hôpital ou à la maison. Une ordonnance DNR officielle doit être obtenue par l'intermédiaire de votre prestataire de soins de santé. Elle indique aux autres prestataires de soins de santé de ne pas pratiquer la RCP si votre cœur s'arrête de battre. Informez vos soignants et vos proches de l'existence d'une ordonnance de non-réanimation et affichez-la dans un endroit visible (par exemple, sur votre réfrigérateur ou dans votre portefeuille) pour informer les autres de vos souhaits.
Votre fournisseur de soins de santé doit s'assurer que vous êtes capable de prendre une décision éclairée au sujet d'une ordonnance de non-réanimation après avoir discuté des risques et des avantages que cela comporte. Chaque province et territoire a des règles et des exigences différentes concernant les ordonnances de non-réanimation. Parlez à votre fournisseur de soins de santé pour vous assurer que vous avez les bons renseignements et le bon formulaire.
Note: Dans une situation d'urgence, si vous n'avez pas la capacité de prendre des décisions en matière de soins de santé et qu'un DNR valide n'est pas facilement disponible, les intervenants médicaux d'urgence ont le devoir légal et éthique de faire tout ce qui est immédiatement nécessaire pour vous maintenir en vie, y compris la RCP. Si vous êtes fermement convaincu que vous ne voulez pas de traitement de survie, même en cas d'urgence, assurez-vous d'obtenir une ordonnance de non-réanimation officielle conformément aux exigences de votre région. Transportez-la avec vous ou placez-la dans un endroit bien en vue (par exemple, le réfrigérateur) pour que les intervenants d'urgence puissent prendre connaissance de votre demande ; toutefois, il n'y a aucune garantie qu'elle sera respectée si elle n'est pas facilement accessible.
Dans les situations terminales où la douleur ou d'autres symptômes intolérables sont constants et où toutes les autres options ont échoué, avec votre consentement, votre équipe médicale peut suggérer une sédation palliative conformément aux protocoles médicaux.
Il existe de nombreux médicaments qui peuvent contrôler la douleur et réduire l'inconfort. Cependant, des souffrances telles que des nausées, une toux, un essoufflement et d'autres symptômes difficiles à supporter peuvent persister en plus de la douleur. Cela peut entraîner une angoisse et une détresse continues pour vous.
Les médicaments de sédation palliative abaissent votre niveau de conscience pour soulager les symptômes intolérables. La sédation palliative peut être intermittente pour permettre des périodes occasionnelles d'éveil et de lucidité, auquel cas la nourriture et l'eau peuvent continuer à être administrées si vous le souhaitez. Elle peut aussi être continue, auquel cas la nourriture et les liquides ne sont pas administrés (bien que, très rarement, des liquides intraveineux puissent être administrés). La sédation palliative continue n'est utilisée que dans les situations où la souffrance est si intraitable que rien d'autre ne peut soulager la douleur, et où l'on prévoit une mort prochaine - généralement dans les deux semaines. La sédation palliative ne peut être utilisée qu'après votre consentement ou celui de votre MSD, bien que ce soit votre fournisseur de soins de santé qui détermine l'admissibilité à la sédation palliative.
La sédation palliative ne peut jamais être mise en œuvre contre votre volonté. Son but n'est pas de hâter votre mort, mais de vous apporter du confort dans les derniers instants de votre vie.
Ce guide est une source d'information pour les personnes qui sont admissibles aux services de santé financés par l'État au Canada - y compris les citoyens canadiens et les résidents permanents.
Habiliter. Informer. Protéger vos droits.